vendredi 12 juillet 2019

L’envol de Yann Crépin .

La musique serait-elle d’envols et de magie ?

Comment expliquer, sinon, les soulèvements ? Comment comprendre les frissonnements parcourant l’échine de l’âme ? Comment entendre les vibrations longeant les muscles et touchant la conscience ?

D’abord des surgissements. Pas n’importe lesquels. Des soulèvements. Un pouvoir de saisissement. Autant d’échappées offertes aux instants déliés des sentiments manifestes. Non des illusions. Bien au contraire, des points de contact entre le concret d’un monde, là, durement réel et des moments perdus où la présence – et quelle présence – de celle délicate d’un gouffre friable est posée tout au bord du vide.  Que sont ces fragiles esquifs longeant la surface des pierres ? Des songes ? Non point. Des brûlures. Des étincelles. De purs sortilèges, donc. Des univers tremblés proches du grondement des flammes. Or de ces souvenirs pleins - escarbilles de mémoire dansant à l’ombre du cosmos - s’élèvent des lueurs sauvages. Des projections musicales toutes en visions délicates, toutes en battements retranchés. Proliférations de l’espace à la recherche du foisonnement, curieux de ce qui se double et se multiplie : une touche fragile élevant l’être au-delà du sublime.


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