dimanche 28 février 2016

Monique Canto-Sperber s'entretien avec Géraldine Mosna Savoy - A voix nue, France Culture.



Monique Canto-Sperber


« Le travail du philosophe est un travail de lucidité sur les données, l’état des choses, sur la réalité…" nous révèle la philosophe Monique Canto-Sperber dans une merveilleuse série d'émissions réalisée par Géraldine Mosna Savoy.
"C’est un travail de mise en rapport, de déduction qui s’efforce de dégager des intelligibilités, et surtout c’est un travail d’honnêteté personnelle. On s’oblige à mettre les données dans une autre lumière, à détruire la familiarité que l’on pourrait avoir avec elle  précisément pour raisonner, travailler, proposer  sans aucun préjugé. Sans qu’il y ait de pétition de principe sans que l’on soit à peu près sûr de retrouver dans la conclusion ce que l’on avait mis dans les prémisses. C’est ce travail d’éloignement et de rapprochement qui me semble le plus intéressant chez le philosophe. » 
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Monique Canto-Sperber

Écoutons...


Géraldine Mosna-Savoy.
Citéphilo le 18 novembre 2014

A voix nue - Une philosophe au pouvoir 4/5. 


                                         ooooooooooooooo


« Amplifier la tâche de compréhension du monde. »
« Porter la raison avec une chair de mots. Une chair d’images et de condensation de sens que certains mots portent. La poésie a toujours été pour moi  une source de ressourcement en raison de son extraordinaire  puissance d’évocation, de musicalité mais aussi de raisonnement.

Pierre Jean Jouve a essayé de décrypter dans ses œuvres mi poétiques, mi théoriques la source de l’inspiration poétique, cette espèce de concentré de mots et de raison, c’est une chose qui m’a constamment guidé et dont je retrouve les traces  même dans l’écriture la plus détachée. » Monique Canto-Sperber 

A voix nue. Guerre et amour - 5/5



Monique Canto-Sperber, Précis de libéralisme... par les_ernest

vendredi 19 février 2016

Apprendre à souffrir les douleurs qui nous sont épargnées.



L’humanité n’est-elle en perpétuelle discussion ? Discussion avec les aléas du quotidien…
Discussion avec son voisin lorsqu’une poubelle se renverse un jour de grand vent. Discussion avec ses enfants lorsqu’il s’agit d’aller se laver les dents et de se coucher. Discussion sur le nombre de dossiers à traiter au bureau.  Dans ce monde d’interactions en ricochets,  les évènements rebondissent, sans  empruntes ni prises. Balancier perpétuel de l’un – UN - à l’autre - AUTRE. Glissade ping-pong de congénère à congénère tout en défense de points de vue, de  confrontations d’idées.  Face à face en termes à contre terme ; territoire gardé à terre clôturée.
 Malheureusement, trop souvent, seule la vision d’une image « choc » peut venir briser la carapace de ce monde en soi clos. De la vision cataclysmique surgit l’instant d’altérité…   Entrée fracassante en détresse d’autrui.  Conversion foudroyante du regard.  Et change – Echange, au sens propre.  Autrement dit : laisser un pan de soi et prendre une part de l’autre.  

Soudain, la lointaine proximité fait frémir…  Altère… Durablement ?