lundi 15 août 2016

"La musique doit sauver le monde. " Bernard Stiegler et Youssef Seddik

« Il faut qu’il y ait dans le poème un nombre tel qu’il empêche de compter. » Paul Claudel


Youssef Seddick - Bernard Stiegler  
Les rencontres inattendues de Tournai - le 30-08-15
Photo Virginie - Le Chêne parlant 

Comment pratiquer les nombres, autrement dit la musique, la poésie, de manière à ce que ces derniers soient innombrables, c’est-dire dépassent le calcul et deviennent incalculables ?
La musique produit de la néguentropie, explique le philosophe Bernard Stiegler, lors des rencontres inattendues de Tournai, le 30 août 2015, c’est-à-dire quelque chose d’absolument inattendu.


Youssef Seddick - Bernard Stiegler  
Les rencontres inattendues de Tournai - le 30-08-15
Photo Virginie - Le Chêne parlant 

Car il s’agit d’éviter les raccourcis, poursuit Bernard Stiegler. Autrement dit, les données – les rétentions - laissées sur les Smartphones, et récupérées par les vendeurs d’objets. Ces derniers nous télécommandant, nous imposant nos désirs. Guidant nos volontés. Canalisant  nos protentions – nos achats, nous faisant croire qu’il s’agit des nôtres. 
Le dernier stade de la barbarie.
Oui, de la barbarie, car le système prive les individus de leur désir, de leur capacité de vouloir, d’analyser, de s’exprimer. Ca les amène à devenir des bombes vivantes.
La musique doit sauver le monde.  Parce qu’elle est l’Art des protentions. 1* Elle produit de l’attente collectivement. A travers elle, on peut faire faire des choses aux gens, raison  pourquoi elle est usitée dans les églises, à l’armée… La musique peut évidemment, bien sûr, produire le pire mais aussi le meilleur.
Elle crée une transformation. Une méditation. Il y a une pharmacologie de la musique.

Nous devons nous en emparer.
Croire en l’improbable. Et ça, c’est un vrai universel.


 Bernard Stiegler  
Les rencontres inattendues de Tournai - le 26-08-15
Photo Virginie - Le Chêne parlant 



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Art Industrialis, site de Bernard Stiegler.
Protention.