dimanche 11 octobre 2015

"Philosopher en temps de détresse", Dorian Astor, Machaël Foessel, Raphaël Enthoven et Nicolas léger.

Un événement des Bibliothèques Idéales de Strasbourg



Merci de leur gracieuse autorisation.



Comment exprimer notre difficulté à vivre ?
Dire le mal ?
Exprimer l’effroi ?
Comment surmonter le tragique d’une vie insensée ?
Peut-on se consoler d’une mort ?
Devons-nous rechercher une parole perdue ?
Où trouver une parole qui assouvisse notre besoin de consolation ?
Est-ce seulement possible ?


Robert and Shanna ParkeHarrison

Les traités de consolation, tel celui de Plutarque, sont-ils de quelque utilité ? 
Comment faire face à la féroce indifférence du monde ? 

Le destin nous confronte sans cesse à des effets d’extériorité, évoque le philosophe Dorian Astor. L’extériorité de la détresse, d’après Nietzsche, se déplace vers une intériorité, devient intérieure. L’homme moderne à ses yeux est un chaos psycho- sociologique. Il s’agit donc de revenir sur les différents points de vue, part-on d’effets extérieurs ou parle-t-on de détresse intérieure ? Michaël Foessel poursuit : Il n’y aurait pas de détresse sans prise de conscience de cette dernière. Une des certaines figures de la détresse, c’est une détresse qui s’ignore. On parle de déclin, de perte de la souveraineté… La liste de ces considérations désolées peut-être longue. Cela suppose, naturellement de les avoir possédées puis perdues. Pour couronner le tout, ajoute Raphaël Enthoven : « Nous naissons par hasard dans un monde qui s’en fiche. » Le monde n’a rien d’aimable. En ce sens, philosopher, c’est toujours philosopher en temps de détresse. Le désarroi en étant sa source vive et infiniment vivace. Ceci rend son exercice délicat. La pratique philosophique est difficile par ce qu’elle a à nous dire. Son contenu décile, creuse l’angoisse. Son exercice est inséparable de notre condition, qu’elle soit « Conscience douloureuse d’elle-même. » ou esquive. 
 Le mythe d’Aristophane explique comment des entités premières, des boules à 4 bras et 4 jambes sont scindées en deux d’un coup de foudre. 




 La coupe sombre est violente, sauvage. Le partage se fait alors scission. De là se produit un manque, une déchirure, une séparation. Etre seul, c’est avoir perdu, être dépossédé de sa moitié.
Mais on peut vivre la solitude différemment… comme une plénitude. Oui, un apaisement. On est seul, certes, mais on discute alors avec ce qu’on est.
Rien n’est pire, évoque Sacha Guitry, que d’être dérangé.
« Il y a des gens qui viennent augmenter votre solitude en venant la troubler. »


"Le petit coin très près dans lequel on est très loin."

 Ce qui compte, pour la philosophie, c’est de questionner la question, c’est une prise de conscience, reste à savoir si cette dernière sera source de détresse accrue ou mise au service de la levée du voile des illusions. En ce dernier cas, il est possible d’opérer une conversion. De convertir la douleur en douceur. La philosophie ménage alors des éclaircies. Encore convient-il de préserver cette capacité d’étonnement propre à la philosophie. De ne pas diluer l’étonnement dans la vérité, évoque le philosophe dans une seconde partie de la vidéo « philosopher en temps de détresse », c’est-à-dire, une fois la vérité trouvée, la loi découverte, maintenir toujours vivace l’étonnement. Il s’agit de conserver face au monde une fraîcheur juvénile, une candeur, une manière virginale de voir le monde. Remplacer le sentiment de savoir par la candeur.



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Dorian Astor, développe, nous ne sommes ni rationnels ni libres, explique-t-il. Nous avons des parts de rationalités, nous sommes d’abord « Homme ». Le sujet étant un résultat, c’est un point d’arrivée. Nous fonctionnons sur un point de subjectivité qui ne cesse de produire cette détresse. La philosophie fait semblant de poser des définitions. Ces dernières ne sont jamais définitives. Sans cesse remises en questions, elles seront posées à la fin, si elles sont posées.

 Philosopher en temps de détresse 
Dorian Astor - Michaël Foessel - Raphaël Enthoven 29-09-15 Strasbourg 
photo Virginie Le chêne parlant

 Michaël Foessel : Cette promesse de la modernité – non tenue – ne fait qu’accroître notre détresse. Ces promesses d’émancipation, de nous débarrasser de nos servitudes, d’une technique qui peut tout, d’éloigner la mort, ne se sont pas réalisées.
Tout à coup, le monde s’effondre. 

"Tout se perd, Ma Bonne Dame…" Raphaël Enthoven évoque non sans humour le syndrome du « Ma Bonne Dame », lequel est de tous les temps. Déploration d’un monde qui n’a plus de valeurs.
 Tout se perd-il donc ? Tout serait-il perdu ? La philosophie serait-elle l’apprentissage des catastrophes insolubles ?
 Il fut un temps, évoque Dorian Astor, où le philosophe était un médecin, celui qui soigne une pathologie. L’idée est intéressante. En effet, déterminer ce qui dépend de nous de ce qui ne le dépend pas est déjà effectuer un grand pas dans l’acceptation du monde tel qu’il est. La philosophie, c’est résister. Eduquer, c’est se modifier. Changer de perception. C’est, au reste, la raison de la condamnation de Socrate. Accusation non anodine puisqu’en lui reprochant de venir corrompre la jeunesse, on lui reprochait de la modifier.
Le philosophe - continue Raphaël Enthoven - est professeur de simplicité, laquelle est indigeste. « Idiotes », en grec, c’est la simplicité. L’idiot voit ce qu’il voit. De ce point de vue, rien ne lui échappe. Meursault est sans doute de ces êtres présents au monde mais aussi à côté. Ce dernier n’est pas indifférent ni insensible, il a du désir, il éprouve de la colère. Meursault est disponible au monde. Son ultra sensibilité, sa capacité incroyable à sentir les choses, son ouverture « à la tendre indifférence du monde », son impossibilité à mentir font qu’il n’a pas d’issue.


 Alors, face à la douleur abyssale, insoluble - « un trou dans l’eau qui ne se referme pas » - que faire ? La philosophie est aussi l’apprentissage des catastrophes insolubles. On change par l’apprentissage de ce sur quoi on n’a pas de prise. Autrement dit, accepter de n’avoir aucune solution. Renoncer à vouloir modifier ce qui ne dépend pas de soi. Passer au vrai bien d’après Spinoza est d’une obtention difficile. C’est désirer « une chose qui nous contente une fois qu’on la possède. », objet satisfaisant l’âme d’une façon durable. Mais également - et c’est là où Spinoza fait très fort - c’est renoncer à la sagesse. Consentir, dans un premier temps, à ce qui n’est pas sage. Accepter de désirer les demi-biens, les choses faciles à obtenir : la gloire, l’argent, le sexe… Là est le premier pas vers la sagesse. C’est également, conclut Dorian Astor, à la manière de Nietzsche dans la « Naissance de la tragédie », renvoyer dos à dos les optimismes et les pessimistes. Le pessimiste a le mérite de la probité. Autrement dit, entrer dans le « pessimisme de la force », la « névrose de la santé ». Un scepticisme non pessimisme... Etre à la manière de Spinoza dans le « ni espoir, ni crainte. » 

Passer par-dessus de son ombre.

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 Partie 1 « Philosopher en temps de détresse » Dorian Astor, Michaël Foessel, Raphaël Enthoven, et le médiateur Nicolas Léger.



Le destin nous confronte sans cesse à des effets d’extériorité, évoque le philosophe Dorian Astor. L’extériorité de la détresse, d’après Nietzsche, se déplace vers une intériorité, devient intérieure. L’homme moderne à ses yeux est un chaos psycho- sociologique. Il s’agit donc de revenir sur les différents points de vue, part-on d’effets extérieurs ou parle-t-on de détresse intérieure ? Michaël Fossel poursuit : Il n’y aurait pas de détresse sans prise de conscience de cette dernière. Une des certaines figures de la détresse, c’est une détresse qui s’ignore. On parle de déclin, de perte de la souveraineté… La liste de ces considérations désolées peut-être longue. Cela suppose que nous les ayons possédées, puis perdues. Raphaël Enthoven : « Nous naissons par hasard dans un monde qui s’en fiche. » Le monde n’a rien d’aimable. Philosopher, c’est toujours philosopher en temps de détresse. En ce sens, le désarroi est la source vive et infiniment vivace de la philosophie. Cette dernière est difficile par ce qu’elle a à nous dire. Son contenu décille, creuse l’angoisse. Son exercice est inséparable de notre condition, qu’elle soit « Conscience douloureuse d’elle-même. » ou esquive. Le mythe d’Aristophane explique comment des entités premières, des boules, sont scindées en deux d’un coup de foudre. Le partage est alors une scission, une coupe sombre et sauvage. De là se produit un manque, une déchirure, une séparation. Etre seul, c’est avoir perdu, être dépossédé de sa moitié. Mais on peut vivre la solitude différemment, comme une plénitude. On est seul, certes mais on discute alors avec ce qu’on est. Ce qui compte, pour la philosophie, c’est de questionner la question, c’est une prise de conscience, reste à savoir si cette dernière sera source d’une détresse accrue ou mise au service de la levée du voile des illusions. En ce dernier cas, il est possible d’opérer une conversion. De convertir la douleur en douceur. La philosophie ménage alors des éclaircies. Nous ne sommes ni rationnels ni libres, explique Dorian Astor, nous avons des parts de rationalités, nous sommes d’abord « Homme ». Le sujet est un résultat, c’est un point d’arrivée. Nous fonctionnons sur un point de subjectivité qui ne cesse de produire cette détresse. La philosophie fait semblant de poser des définitions. Ces dernières ne sont jamais définitives. Sans cesse remises en questions, elles seront posées à la fin, si elles sont posées. Michaël Foessel : Cette promesse de la modernité – non tenue – ne fait qu’accroître notre détresse. Ces promesses d’émancipation, de nous débarrasser de nos servitudes, d’une technique qui peut tout, d’éloigner la mort, ne se sont pas réalisées. Tout à coup, le monde s’effondre. Tout se perd, Ma Bonne Dame, le syndrome du « Ma Bonne Dame » est de tous les temps. Déploration d’un monde qui n’a plus de valeurs.

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Partie 2 « Philosopher en temps de détresse » Dorian Astor, Michaël Foessel, Raphaël Enthoven, et le médiateur Nicolas Léger.


L’apprentissage des catastrophes insolubles ? Il fut un temps où le philosophe était un médecin, celui qui soigne une pathologie, évoque Dorian Astor. L’idée est intéressante. En effet, déterminer ce qui dépend de nous de ce qui ne le dépend pas est déjà effectuer un grand pas dans l’acceptation du monde tel qu’il est. La philosophie, c’est résister. Eduquer, c’est se modifier. Changer de perception. C’est la condamnation de Socrate. Accusation non anodine. En lui reprochant de corrompre la jeunesse, on lui reprochait de la modifier. Le philosophe, poursuit Raphaël Enthoven, est professeur de simplicité, laquelle est indigeste. « Idiotes », en grec, c’est la simplicité. L’idiot voit ce qu’il voit. De ce point de vue, rien ne lui échappe. Alors, face à la douleur abyssale, insoluble - « un trou dans l’eau qui ne se referme pas » - que faire ? La philosophie, c’est aussi l’apprentissage des catastrophes insolubles. On change par l’apprentissage de ce sur quoi on n’a pas de prise. Accepter de n’avoir aucune solution. Renoncer à vouloir modifier ce qui ne dépend pas de soi. Passer au vrai bien d’après Spinoza est d’une obtention difficile. C’est désirer « une chose qui nous contente une fois qu’on la possède. », objet satisfaisant l’âme d’une façon durable. Mais également - et c’est là où Spinoza fait très fort - c’est renoncer à la sagesse. Consentir, dans un premier temps, à ce qui n’est pas sage. Accepter de désirer les demi-biens, les choses faciles à obtenir : la gloire, l’argent, le sexe… Là est le premier pas vers la sagesse. Conclusion : La philosophie commence par l’étonnement. Or comment ne pas diluer l’étonnement dans la vérité ? C’est-à-dire, une fois la vérité trouvée, la loi découverte, maintenir toujours vivace l’étonnement ? Les lois une fois trouvées perdent-elles leur caractère étonnant pour autant ? Il s’agit de conserver face au monde une fraîcheur juvénile, une candeur, une manière virginale de voir le monde. Remplacer le sentiment de savoir par la candeur. C’est également, ajoute Dorian Astor, à la manière de Nietzsche dans la « Naissance de la tragédie », renvoyer dos à dos les optimismes et les pessimistes. Le pessimiste a le mérite de la probité. Autrement dit, entrer dans le « pessimisme de la force », la « névrose de la santé ». Un scepticisme non pessimisme... Etre à la manière de Spinoza dans un « ni espoir, ni crainte. » Passer par-dessus de son ombre.


 Philosopher en temps de détresse 
Michaël Foessel - Raphaël Enthoven - Nicolas léger - 29-09-15 Strasbourg 
photo Virginie Le chêne parlant
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Pour aller plus loin… Adèle Van Reeth, entrer dans « la solidarité des éprouvés, des ébranlés Jan Patočka « Le besoin de consolation est impossible à rassasier. » Stig Dagerman « consolation » ne pas laisser l’autre seul, c’est le contraire de la désolation. http://www.franceculture.fr/emission-les-nouveaux-chemins-de-la-connaissance-la-consolation-14-y-a-t-il-un-remede-a-la-maladie-2

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Instants capturés...

  Philosopher en temps de détresse 
Dorian Astor - Michaël Foessel -29-09-15 Strasbourg 
photo Virginie Le chêne parlant


 Philosopher en temps de détresse 
Raphaël Enthoven - Nicolas Léger 29-09-15 Strasbourg 
photo Virginie Le chêne parlant




dimanche 4 octobre 2015

Sommes-nous tous "snobs" ? Adèle Van Reeth rencontre avec les Mardis de la philosophie à Bruxelles

« questionner ce qui est déjà connu et …
découvrir ce qui ne l’est pas encore. » 1 *
Adèle Van Reeth
 Raphaël Enthoven
 Le snobisme

 Merci aux accords gracieux d'Adèle Van Reeth
et des mardis de la philo.



Adèle Van Reeth aux Mardis de la philosophie
Bruxelles - Cercle Gaulois le 17-09-15
Photo : Virginie Le Chêne parlant

« Lever le voile d’illusion qui nous empêche de voir, pour mieux l’accepter. »
Adèle Van Reeth


A première vue, le snobisme semble un sujet dénué d’intérêt, frivole, léger, creux, inconsistant.
Sa seule évocation fait sourire. Sûrs de ne pas en être, nous voici haussant les épaules d’un air entendu. Quelle question ? …  Fariboles. En voilà des idioties !

Et pourtant,  à bien y réfléchir, ne balayons-nous pas le snobisme d’un revers d’arrogance ?  Bardés de certitudes, ne passons-nous pas à côté du banal - donc de l’essentiel ? Tout ce qui semble plat, usuel, ne contient-il pas des myriades de merveilles ?  

Au vrai, l’extraordinaire nait souvent de l’imprévisible. Telle la surface d’un lac cache des mondes inconcevables, l’improbable végétal émerge à la surface du médiocre. C’est que la fermentation n’a nul besoin d’un tonneau précis afin d’entrer en ébullition : le remarquable prolifère à même l’ordinaire. Notre quotidien renferme des pépites d’étonnement.

Au reste, pour ceux qui ne seraient pas encore convaincus, la philosophe Adèle Van Reeth déclenche le « détecteur de snobisme ».

Pas sûr que nous en sortions indemnes…

D’après Bergson, rappelle cette dernière, on ne voit pas les choses elles-mêmes mais les étiquettes qu’on a posées sur elles.
Nous fonctionnons par étiquettes. Loin d’être négatif, raisonner par étiquette est une nécessité. La condition sine qua non permettant d’activer la pensée. « L’enjeu est vital nous dit Bergson ». Ces raccourcis sont éclairants, permettent de nous expliquer, nous exprimer sans se perdre dans les détails.
Au quotidien, ceci est nécessaire afin d’effectuer des tris, de distinguer les choses, de ne pas être dissous dans un flux continu. Un flou sans début ni fin.

Le snob - de même - brandit des étiquettes,  mais à l’extrême, et sait en jouer à la perfection.
A tel point, que, prisonnier de son jeu d’étiquettes, prenant son opinion pour la vérité, ce dernier développe des côtés détestables, insupportables.  Ainsi l’attitude de Madame Verdurin, par ses exagérations, ses normes portées au paroxysme « du bon goût », son sur-jeu, nous apparait-elle mesquine, odieuse... Caricaturale. Ridicule.
Comportement artificiel dont l’aspect dérisoire procure une certaine source de réjouissance. 

Dans cette  relation avec les autres, être snob, n’est peut-être après tout,  « pas si grave »
Si le snob assume ses choix, il peut également faire, parfois, preuve d’autodérision.


Adèle Van Reeth aux Mardis de la philosophie
Bruxelles - Cercle Gaulois le 17-09-15
Photo : Virginie Le Chêne parlant

La philosophe poursuit…
Le snobisme est une manière, pas une matière.  « Une manière – ajoute-t-elle -  de jouer avec les codes sociaux qui nous est absolument nécessaire. »  De même que l’homme est irrésistiblement attiré par la société mais – tout à la fois et contradictoirement – ne cesse de vouloir se distinguer. De même que nous oscillons entre existence collective dans laquelle nous nous noyons et un besoin de singularité, le snob n’a qu’un désir : sortir de la masse. Exister par soi-même. Le pire cauchemar du snob serait de ressembler à tout le monde. Il faut qu’il paraisse tel ou tel - favorisant la distinction sur l’identité. Ainsi pousse-t-il certains faits sociologiques à l’excès. Cette dimension n’est pas superficielle. C’est une question de survie, il n’a pas le choix.
Pour reprendre Pascal, le voilà incapable de rester dans sa chambre.  Du coup, sa posture est une esquive. Son attitude un masque.

Derrière l’image frivole du snob, se cache une douleur, une détresse. Une tragédie.

Recouvrir la vérité d’une forme de voile, lui permet de vivre avec ses douleurs. C’est un vernis, un stratagème, un mécanisme, une réaction de protection du sujet.

Une façon de tenir en société.

                                              En cela sommes-nous peut-être tous des snobs* ?





Adèle Van Reeth aux Mardis de la philosophie
Bruxelles - Cercle Gaulois le 17-09-15
Photo : Virginie Le Chêne parlant




 

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Notes de bas de page



1 * : « Depuis 2007, « Les Nouveaux Chemins de la connaissance », tentent de prouver quotidiennement que la philosophie est affaire de rencontres. Rencontre avec un interlocuteur d’abord, au gré d’une discussion dont le seul but est de donner envie de penser, en invitant à questionner ce qui est déjà connu et à découvrir ce qui ne l’est pas encore. »  p 7
Adèle Van Reeth - Raphaël Enthoven – Le snobisme – Plon,  Paris 2015 – ISBN : 978-2-259-22988-3


Tweet Adèle 28 septembre : « Comme la folie, le snobisme assumé ne l’est pas ou plus. Mais mon bavardage résiste á toute définition. »

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Adèle Van Reeth aux Mardis de la philosophie
Bruxelles - Cercle Gaulois le 17-09-15
Photo : Virginie Le Chêne parlant


Adèle Van Reeth aux Mardis de la philosophie
Bruxelles - Cercle Gaulois le 17-09-15
Photo : Virginie Le Chêne parlant


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* Si le snobisme est barrière protectrice, c’est également une carapace, une cuirasse, une barrière. N’est-ce donc point un enfermement ?
A se prendre au sérieux - à l’extrême du vivant –  à se badigeonner du vernis de l’originalité, de l’éclat, à vouloir se distinguer à tout prix, ne perd-on en doute, en nuances, en sensibilité ? Le soi-même du snob ne prime-t-il pas sur le monde ?
Pour le dire autrement, le snob, s’il est sujet de philosophie, peut-il être philosophe ?

Comment distinguer une « snob attitude », petit travers développé par tout à chacun, à un moment donné, du snobisme – attitude plus récurrente, massive, généralisée ?

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Etat de snobisme avancé  ?

Le bilinguisme, un peu d'humour...




Les sérial Mythos