Quel rôle joue l'école dans la
construction de l'individu, du citoyen,
de l'acteur ? Peut-on concilier art d'apprendre et pratique artistique ?
L’école idéale, nous révèle l’acteur
Robin Renucci, serait celle « de la contemplation. Celle qui élève, ne
nous met pas en compétition. » Une école où l’Art se fait non seulement outil
d’éducation mais arme d’émancipation. Un lieu, un temps, où l’écoute de l’autre,
des œuvres, fait grandir. Un moment d’échanges privilégiés et de gratuité
préservée.
Une skhole, précise-t-il.
Un sanctuaire, en d’autres
termes, où des gouttes de « culture active » parfument l’ensemble des apprentissages du zeste du
désintéressement, l’aromatisent du plaisir exigeant et induisent un goût
immodéré pour la profondeur.
Il est important, ajoute le
réalisateur, de « Faire des petites pas de côtés », «de contourner,
de détourner les choses afin de se mettre en situation, en pratique. »
Suivre des chemins buissonniers
qui, par les méandres de la pensée qu’ils provoquent – voire imposent -, loin ralentir
celui qui les emprunte le font progresser.
Route en dentelle de tremblements, bouleversant
le regard, inversant les clichés, accroissant la vision du paysage de mille points
de vue différents.
Un secret de longévité à la Ali Badou, gardant :
-
Une curiosité d’enfant
-
Des interrogations d’adolescents.
Certes, peut-on se perdre en ces
lieux non balisés. Emprunter un chemin erroné. Se tromper de direction. Voire
aboutir à une impasse.
Tant mieux !
L’erreur est ce qui nous fait
progresser, défend-il. Tomber permet de se relever, d’aller plus loin, plus
haut.
N’est-ce pas tout simplement, la
définition de l’apprendre ?
Faire de l’exploration,
du comprendre, du tâtonnement des saisissements ?
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