« Pulsations,
modulations, alternances, rythme…
Sait-on
jamais si vous commencez à parler de la musique
ou si
vous achevez de parler de la nuit ? »
Vladimir
Jankélévitch 1*
Une réponse – un peu hâtive - suggère d’écouter autrui comme la partition
d’une voix divergente ; d’entendre dans ce concert de cordes, une mélodie
désagréable, discordante ou merveilleuse – selon la vibration d’une
différence, l’étrange palpitation d’une étoile lointaine. Autrement dit, la
pulsation rythmique d’un soleil inaccessible, aux notes lisibles dans un ciel sombre, celui d’une nuit dénuée de lune
– un spectacle extérieur à soi, donc.
Si cette « musique du soir, [naissant] là où les formes deviennent vagues, où les
mots se font murmure, [était faite d’une rosée non pas étrangère mais
polyphonique ? Singulière certes, tel le spectre lumineux et irisé d’une
onde mais à la fois tellement nous-même, miroir de nos propres vagues, brillant
et évoluant sur la paroi rocailleuse de notre univers, là où] « les parfums, les couleurs et les sons se
répondent »… »
Et si ces notes dénuées de liens
en apparence, étaient faites de la même étoffe ?
« car c’est toute la musique, même la plus lumineuse et la plus
ensoleillée, qui est nocturne en sa profondeur. » nous murmure encore
le philosophe poète qu’était Vladimir Jankélévitch ;
Lueur d’écrits vibrant de similaires
tintements ?
http://philosophique.revues.org/277 P 86 : …Entre
littérature et philosophie, éditions Amasterdam Paris- 2013 ISBN :
978-2-35480-127-4