Source : Site de Jean-Philippe Barrey.
"Je nous crois spontanément tous
« libéraux » et de droite : nous avons tous le souci naturel de
veiller à notre préservation, de nous préférer toujours à autrui sans réelle
mauvaise intention, de faire tout ce qu'il y a en notre pouvoir – au risque que
cela entre en concurrence avec l'intérêt d'autrui – pour nous
« conserver » de la meilleure des façons possibles. Dans sa version digne
et impérative, cela s'appelle le conatus, cet « appétit de vivre »
qui, selon Spinoza, s'identifie à l'appétit de soi. Mais si naturellement
« libéral » et de droite fait sens, je vois mal comment cela fait
sens politiquement, voire intellectuellement. A moins d'œuvrer à faire en sorte
que ce souci primordial tourne à la caricature. Bref, de ce point de vue, je
perçois mal la pertinence et la valeur politiques de voter à droite. Faire de
la politique, résister au libéralisme ou voter à gauche n'est-ce pas considérer
que le travail du politique consiste précisément à rééquilibrer les tendances
naturelles et à veiller à ce que le naturel ne dégénère pas ? Faire de la
politique, c'est lutter contre l'entropie naturelle et non la renforcer." p 104-105
Cynthia Fleury le 14/03/2015 - Photo : Virginie, Le Chêne parlant
*Cynthia Fleury, Les pathologies de la démocratie, Fayard,
2005, ISBN : 2-213-62322-8
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Intéressant.
RépondreSupprimer(Au fait, merci, votre commentaire sur mon blog m'a inspiré une phrase. ;-) )
Le contraire m'eut étonné, cher Cédric.
RépondreSupprimerC'est plaisir que de vous lire à nouveau. Soyez le bienvenu. Belles lettres à vous, amicalement, Virginie.