« Il faut qu’il y
ait dans le poème un nombre tel qu’il empêche de compter. » Paul Claudel
Youssef Seddick - Bernard Stiegler
Les rencontres inattendues de Tournai - le 30-08-15
Photo Virginie - Le Chêne parlant
Comment pratiquer les nombres,
autrement dit la musique, la poésie, de manière à ce que ces derniers soient innombrables,
c’est-dire dépassent le calcul et deviennent incalculables ?
La musique produit de la néguentropie,
explique le philosophe Bernard Stiegler, lors des rencontres inattendues de Tournai, le 30 août 2015, c’est-à-dire quelque chose d’absolument inattendu.
Youssef Seddick - Bernard Stiegler
Les rencontres inattendues de Tournai - le 30-08-15
Photo Virginie - Le Chêne parlant
Car il s’agit d’éviter les
raccourcis, poursuit Bernard Stiegler. Autrement dit, les données – les rétentions
- laissées sur les Smartphones, et récupérées par les vendeurs d’objets. Ces
derniers nous télécommandant, nous imposant nos désirs. Guidant nos volontés.
Canalisant nos protentions – nos achats,
nous faisant croire qu’il s’agit des nôtres.
Le dernier stade de la barbarie.
Oui, de la barbarie, car le
système prive les individus de leur désir, de leur capacité de vouloir, d’analyser,
de s’exprimer. Ca les amène à devenir des bombes vivantes.
La musique doit sauver le monde. Parce qu’elle est l’Art des protentions. 1*
Elle produit de l’attente collectivement. A travers elle, on peut faire faire
des choses aux gens, raison pourquoi
elle est usitée dans les églises, à l’armée… La musique peut évidemment, bien
sûr, produire le pire mais aussi le meilleur.
Elle crée une transformation. Une méditation. Il y a une
pharmacologie de la musique.
Nous devons nous en emparer.
Croire en l’improbable. Et ça, c’est un vrai universel.
Bernard Stiegler
Les rencontres inattendues de Tournai - le 26-08-15
Photo Virginie - Le Chêne parlant
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