Mathieu Potte-Bonneville-
4 Juin 2016 - Centre Georges Pompidou
Photo Virginie le Chêne parlant-
Face aux urgences vitales, aux nécessités quotidiennes, aux
difficultés de tous les jours, la culture fait pâle figure. Au mieux paraît-elle
inintéressante, au pire superflue et dispendieuse. Comment, en effet, défendre l’inutile face à l’écrasante
logique des arguments économiques ? Comment raisonner sur la nécessaire préservation du patrimoine lorsqu’on
n’a aucune idée de ce que l’on va manger le soir même ?
Pourtant, étrangement, nous rappelle avec brio
le philosophe Mathieux Potte-Bonneville lors d’une série d’émissions
enregistrées par France Culture, le samedi 4 juin 2016, au centre Georges Pompidou, étrangement,
donc, les régimes non démocratiques, loin de la délaisser au profit des besoins
de première nécessité, s’y intéressent de près. Contre toute attente, ces
derniers lui accordent même une belle énergie quand bien même fut-elle... celle de la destruction, de la suppression et
de l’anéantissement
Comment, dès lors, comprendre cet acharnement ? Comment
entendre le fracas des burins pressés, le boucan des pioches et des marteaux
féroces ? Ne serait-ce point là le bruit d’une composition assourdissante ?
Ne serait-ce point le fruit d’une volonté,
celle de vouloir réduire la culture au silence ?
Faire disparaître coûte que coûte
ce que l’on décrète inintéressant, n’est-il pas le signe justement de sa valeur ?
Les dieux sont aussi dans la cuisine.
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